Étude des aérosols sahariens au dessus de l'Afrique à l'aide du canal à 10 microns de Météosat : visualisation, interprétation et modélisation
Auteur / Autrice : | Michel Legrand |
Direction : | Jacqueline Lenoble |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences physiques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'aérosol saharien est un phénomène météorologique aux incidences multiples dans des domaines aussi variés que la climatologie, la télédétection, l'agronomie, et la sécurité aérienne. Si leur étude par voie satellitaire au-dessus des océans est bien maîtrisée, il en va autrement au-dessus des terres. Le canal Meteosat à 10 microns permet la détection des aérosols sahariens au-dessus de l'Afrique. Sur la base de ce résultat on a élaboré des techniques permettant la visualisation des nuages de poussière de jour et de nuit. Ce progrès rend possible la description de la distribution spatio-temporelle de la poussière au-dessus de l'Afrique. Il doit permettre d'aborder l'étude du cycle des aérosols avec la localisation des sources et l'observation de leur activité ainsi que l'étude des schémas de transports. Il s'agit là de l'un des objectifs du projet érosion éolienne en régions arides et semi-arides qui s'insère dans le programme international géosphère-biosphère. Il s'agit encore d'informations requises pour l'amélioration des modèles climatologiques (les GCM en particulier). La comparaison des données satellitaires avec des vérités-sol a démontré la possibilité d'extraire l'épaisseur optique de l'aérosol à partir de la réponse satellitaire. Pour opérer cette extraction, l'analyse des mécanismes physiques aboutissant à la détection de l'aérosol a été réalisée. La modélisation de ces mécanismes est obtenue à partir d'un modèle mésométéorologique modifié pour la prise en compte de l'aérosol et validé à partir des données de l'expérience éclats. Les simulations de ce modèle ont permis d'identifier les facteurs essentiels à la description de la réponse satellitaire. Ce sont, outre l'épaisseur optique : le modèle d'aérosol, l'émissivité de surface, et l'humidité atmosphérique.