Joselito : la voix inhumaine : du genre au corpus : du corpus à l'acteur
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Seguin |
Direction : | François Lopez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le cinema espagnol a toujours accorde une place significative a l'enfant : avant la guerre (alexia ventura, alfredo hurtado ''pitusin'', etc. ) et surtout pendant le franquisme ou en quelques annees il va devenir une figure preponderante (pablito calvo en particulier). Cette prise de pouvoir s'accompagne d'une progressive modification de son image : d'abord enfant franquiste, enfant objet ensuite, le personnage se retrouve au centre des recits grace au neo-realisme et au monde ecclesiastique. C'est dans ce contexte-la que surgit joselito, ''l'enfant a la voix d'or'', premier petit chanteur de l'apres-guerre. Il tourne quatorze films de 1956 a 1968 et va connaitre une gloire internationale avant de sombrer. Une usure progressive, une mue vocale et l'emergence de nouveaux petits chanteurs vont avoir raison de la vedette. Une approche a la fois narratologique et semiotique permet de mettre en evidence les grandes articulations d'un corpus homogene et evolutif. D'une premiere oeuvre charniere qui doit beaucoup au cinema de l'apres-guerre, nous glissons d'abord vers des films qui jouent sur les qualites vocales de joselito, puis d'autres qui cherchent a faire de l'enfant un acteur. Cette evolution va mettre en evidence les tensions extremes qui existent entre la vedette, le chanteur et l'acteur, et les films deviennent ainsi le lieu privilegie pour une tentative de resolution du conflit. . .