La mobilité de la représentation dans les ''Tragiques'' d'Agrippa d'Aubigné
Auteur / Autrice : | Jean-Raymond Fanlo |
Direction : | André Tournon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La discontinuite formelle des tragiques fait sens. Dans les premiers tableaux du royaume, les bouleversements du discours politique revelent une denaturation universelle qui en sape les fondements, imposant de s'elever vers la foi. Elevation accomplie dans miseres, dans princes, et du premier chant au troisieme, a partir duquel elle permet la representation de l'histoire en l'orientant vers l'eschatologie de jugement. Mais, dans fers, la vision de talcy, divisant ce recit entre passe historique et avenir eschatologique, produit un present d'agonie et d'extase figurant l'acces au sens contre toute evidence : conquete spirituelle et non signification recue. Travail poetique, que circonscrivent aussi dans l'histoire universelle les anomalies du recit historique. D'ou les apories de la pratique politique : la tragedie impose l'action (le present de talcy dit aussi la permanence de la menace), le sens suppose la mort. Traduction d'un pessimisme historique, et d'une impossibilite a penser l'histoire secularisee et l'identite politique. Seule issue : la revolte sacrificelle. Son modele est le martyre, acte et parole pleins instant epiphanique dans l'histoire. Un appendice propose une nouvelle datation de l composition des tragiques.