Diatomées continentales et paléomilieux du Sud-Tunisien (PALHYDAF site 1) au Quaternaire supérieur : approche statistique basée sur les diatomées et les milieux actuels
Auteur / Autrice : | Leïla Ben Khelifa |
Direction : | Françoise Gasse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le mémoire est une contribution à la reconstitution des paléomilieux d'Afrique au Quaternaire supérieur. Il s'intègre dans le programme PALHYDAF (Paléohydrologie en Afrique) dont l'objectif est de reconstruire les fluctuations paléohydrologiques et paléoclimatiques en Afrique du NW depuis 125 ka. Nous présentons un dossier factuel basé sur l'étude des diatomées pour le Sud Tunisien. La première partie est un essai de calibration des paramètres physico-chimiques des eaux à partir des diatomées et des milieux actuels de Tunisie. L'étude statistique (Analyse Factorielle des Correspondances ; AFC, Analyse en Composantes Principales ACP et Classification Ascendante Hiérarchique ; CAH) s'appuie sur 74 échantillons prélevés pour la plupart en milieux chlorurés sulfatés sodiques et dont la salinité varie de 0,4 gl⁻¹ à 74 gl⁻¹. Ces échantillons contiennent 603 taxons. Nous montrons les relations quantitatives entre les associations de diatomées et certaines variables écologiques, en particulier salinité totale et faciès chimique. De plus, une fonction de transfert (par calcul de régressions) est établie entre salinité totale et la composition spécifique des groupements. La seconde partie du mémoire situe les séquences fossiles étudiées dans leur contexte climatique, géologique, et hydrologique. Il s'agit en particulier, de sondages prélevés dans la vallée de l'Oued El Akarit et des dépôts à Cardiums des grands Chotts. Les diatomées fossiles des deux secteurs sont étudiées. Environ 60% des taxons rencontrés à l'état fossile ont été observé dans nos échantillons de références actuelles. Nous tentons de reconstituer quantitativement les paléoenvironnements. 1. En comparant par méthodes statistiques, les associations fossiles et actuelles. 2. En appliquant la fonction de transfert établie pour la salinité. En conclusion, les résultats fournis par les diatomées s'accordent avec les données établies à partir des autres indicateurs de milieux. De plus, les fluctuations de chimisme des eaux sont quantifiées, et l'évolution à court terme des milieux holocènes est reconstituée en détail.