Thèse soutenue

Sédimentologie et géochimie de la transition substrat volcanique-couverture sédimentaire de l'atoll de Mururoa (Polynésie Française)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Hugues Berbey
Direction : Bruce Harold Purser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, Océan, Espace. Géologie
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

FR  |  
EN

L’atoll de Mururoa est constitué d’une couverture sédimentaire reposant sur un édifice volcanique dont l’activité a cessé au Miocène moyen (11 MA. ) La transition entre ces deux ensembles est représentée par des formations mixtes volcano-sédementaires renfermant des éléments basaltiques et carbonatés. Les zones de transition examinées se répartissent en quatre groupes selon la profondeur actuelle du toit du volcan. Chacun d'eux se caractérise par une évolution sédimentaire étroitement dépendante de la morphologie et de l’état d’altération du relief volcanique. 1-Les formations de transition périphériques « profondes » renferment des traces d’activité volcanique synsédimentaire et des minéralisations hydrothermales. Elles se sont développées simultanément avec l’édification finale du volcan (11MA). 2-Les formations de transition périphériques « intermédiaires » se sont formées peu de temps après la mise en place de l’édifice sur un support encore thermiquement actif marquant la base des séries volcano-sédimentaires. 3-Les formations de transition périphériques « superficielles » sont postérieures à toutes activités volcanique et hydrothermale. Elles se sont développées sur un substrat érodé et altéré. 4-Les formations de transition centrales sont très peu développées voire absentes, et se sont formées avant l’enfouissement complet du pointement volcanique. Elles correspondent aux zones de transition les plus récentes observées à Mururoa. Le développement des formations de transition en surface du soubassement basaltique est diachrone. Il s’est initié il y a 11MA et a cessé avec l’enfouissement par subsidence et érosion du volcan. Durant ce laps de temps, les principales caractéristiques dia génétiques des formations de transition ont été induites par la paléo morphologie insulaire. C’est notamment le cas de la différenciation des deux ensembles calcique et dolomique que l’on retrouve de façon généralisée dans les zones de transition. Une approximation tenant compte d’une subsidence moyenne de 1. 5 mm/an de l’édifice indique une différence d’âge voisine de 200000 ans entre les dépôts périphériques du secteur NE et les dépôts au sommet du volcan lors de l’enfouissement de celui-ci. L’évolution sédimentaire et dia génétique des formations de transition a donc probablement été rapide comparée à l’âge de l’édifice.