Les communautés végétales sahéliennes en Mauritanie (région de Kaédi) : analyse de la reconstitution annuelle du couvert herbacé
Auteur / Autrice : | Marc Carrière |
Direction : | Alain Lacoste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente étude concerne la composition et la structure des communautés végétales d'un secteur nord-sahélien de Mauritanie (région de Kaédi), et tente d'analyser les mécanismes du renouvellement annuel du couvert herbacé. Après un rappel des principales caractéristiques du territoire (1ère partie), l'étude des communautés végétales est effectuée selon l'approche phytosociologique en utilisant les techniques numériques (AFC) et en considérant séparément les peuplements herbacés et ligneux (2ème partie). Une attention particulière est portée à la structure en mosaïque du tapis végétal et quelques faciès de végétation sont identifiés à l'aide d'un traitement numérique en abondance-dominance. Dans une 3ème partie, les modalités d'installation du couvert herbacé sont analysées au niveau de quelques faciès représentatifs de la région. L'évolution des réserves semencières du sol est tout d'abord étudiée et met à jour de fortes variations de densité, de composition floristique et de répartition en profondeur des diasporas du sol au cours d'un cycle annuel. Les phénomènes de germination sont ensuite abordés (au champ et au laboratoire), puis la résistance des principales espèces aux contraintes hydriques et zoogènes est analysée par suivi des plantules sur plateaux permanents. En fin de cycle végétatif les phytomasses aériennes et les productions semencières sont mesurées. Les efficiences de régénération sont calculées en rapport avec les stocks de semences utilisés ("germinations utiles"). Les résultats obtenus mettent à jour une relative stabilité des faciès étudiés, en raison de la forte spécificité des réserves semencières et de l'aptitude différentielle à la germination et à la compétition des plantes caractéristiques de chaque type de station. Ils révèlent cependant la fragilité de ces milieux, les seuils critiques de régénération pouvant être facilement atteints en année très sèche ou en cas de surexploitation précoce des pâturages.