Analyse de la variabilité génétique d'Helianthus annuus à partir de la culture d'embryons
Auteur / Autrice : | Hilda Susana Azpiroz Rivero |
Direction : | André Gallais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail fait état de deux applications concrètes de la culture d'embryons immatures à l'amélioration du tournesol, l'objectif sous-jacent étant d'évaluer la variabilité génétique du matériel sur lequel ont été appliquées ces techniques. 1-L'une permet de créer des contraintes hydriques durant la culture ''in vitro'' au stade juvénile (embryon ou plantule), afin de sélectionner le matériel plus résistant au déficit hydrique. 2-L'autre se réfère à la culture ''in vitro'' des embryons immatures dans la fixation de lignées pures par la méthode de filiation monograine (SSD), afin d'accélérer la sélection. Pour la première approche, un hybride interspécifique entre H. Annuus et H. Anomalus a été fabriqué, dans le but d'obtenir du matériel possédant une base génétique élargie. Ceci pour faciliter la sélection ''in vitro'' des génotypes plus résistants au déficit hydrique. Nous avons constaté qu'au fur et à mesure que la concentration du mannitol augmente, le développement des embryons et des plantules diminue. Le potentiel hydrique foliaire aussi tend à diminuer avec l'augmentation de la concentration en mannitol. Les plantes adultes provenant de descendances sélectionnées par mannitol au stade ''jeunes plantules'', sont plus proches du phénotype H. Anomalus que celles qui proviennent des descendances témoins ou sélectionnées sur mannitol au stade ''embryons''. Le test sécheresse sur descendances F5 montre que le matériel qui a subi une sélection sur mannitol ''in vitro'', présente des réponses différentes par rapport au témoin vis-à-vis du stress. La méthode de sélection précoce sur ''mannitol in vitro'' pourrait permettre, de façon relativement simple de sélectionner des plantes présentant certaines caractéristiques foliaires plus adaptées à supporter les conditions de sécheresse au champ. La deuxième approche nous a permis d'obtenir des semences F5 en 375 jours à partir du croisement diallèle initial de 7 parents. Les effets de la culture ''in vitro'' se traduisent par une série de modifications morphovégétatives et physiologiques sur les plantes qui ont été limitées par réduction de la durée du séjour ''in vitro''. L'évaluation de la variabilité génétique des lignées pures (F6) issues de la culture d'embryons immatures a été réalisée dans un délai de 890 jours. Les résultats montrent un élargissement de la variabilité au niveau des lignées issues du croisement diallèle par rapport aux parents. En outre le dispositif a permis de tester la présence d'épistasie (homozygote x homozygote) chez les lignées F6. L'analyse factorielle discriminante de l'aptitude à la combinaison, qui reflète une divergence génétique, a permis de détecter le rapport de parenté entre les géniteurs. D'autre part, entre les descendances F3 et F5, des corrélations phénotypiques significatives ont été mises en évidence pour 6 des caractères étudiés. Par contre une assez forte variation de ces deux types de corrélations a été constatée sur 3 familles entre les lignées F6 et la valeur hybride en F4.