L'influence des interventions étrangères sur la structure communautaire au Liban : de la perméabilité endémique du système à l'atomisation de la société : 1982-1985
Auteur / Autrice : | Haissam Helou |
Direction : | Hugues Portelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Sur une aire géographique de 10 000km2 vivent 17 communautés religieuses qui se distinguent les unes des autres et par leur origine et par leur origine et par leur culture. Cette cohabitation des minorités (puisqu'aucun groupe ne dépasse les 30% du total de la population) s'inscrit dans le cadre de ce qu'une école sociojuridique libanaise appelle le système consociatif. Cependant pour qu'il soit viable, ce dernier doit nécessairement être caractérisé par la neutralité. Or, celle-ci a volé en éclats à cause d'une mauvaise interprétation du modèle. Une seule communauté, les maronites, s'est accaparée de la quasi-totalité des rênes du pouvoir. Aussi, les autres groupes, notamment les musulmans, n'ont cessé de réclamer un partage équitable des charges étatiques. D'où la peur des uns, les chrétiens, et la frustration des autres, les musulmans. C'est dans ce contexte-là que va apparaitre le phénomène osmotique d'interventions étrangères: d'une part, les communautés libanaises, pour se sauvegarder, font appel à des puissances ou à des organisations extérieures; d'autre part, ces dernières, profitant de le hiatus creuse par les divergences internes, s'immiscent, à travers des ingérences multiformes, dans les affaires intérieures libanaises afin de disposer d'un pied à terre leur permettant de s'assurer des intérêts vitaux auxquels elles aspirent sans cesse. Cette influence étrangère à complètement atomise la société politico-civile libanaise du fait de la gravitation des communautés dans différentes orbites. Ce processus, qui a jalonne l'histoire du Liban, a atteint son paroxysme au cours de la période 1982-1985