Régulation et développement : le modèle indien depuis 1947
| Auteur / Autrice : | Jean-Joseph Boillot |
| Direction : | Charles-Albert Michalet |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences économiques |
| Date : | Soutenance en 1989 |
| Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment interpréter le développement de l'économie indienne depuis 40 ans d'indépendance, ses phases contrastées et son dernier tournant des années quatre-vingt ? L'hypothèse méthodologique majeure vient d'une réflexion sur la notion de ''modèle de développement'' au carrefour des travaux d'Hirschman, Morishima, Chenery et de l'école parisienne de la régulation. Un modèle de développement est conçu comme un ensemble d'interrelations entre des blocs de variables-ou des sous-systèmes- qui ne se restreignent pas à l'économique et dont la cohérence globale n'est pas donnée par un principe général d'équilibre des marches. Le postulat retenu est qu'il forme un complexe de facteurs irréductible d'où découle en général le caractère très particulier de toutes les expériences de développement. Au plan empirique, on a identifié huit groupes de variables, dissèque certaines des interrelations majeures et tente de comprendre les quatre grandes phases du modèle indien. Celles-ci s'appuient sur le jeu de trois représentations du développement qui ont structure l'espace institutionnel dans le domaine économique: le gandhisme, le nehruisme et ''l'inde de lakshmi''. Les configurations spécifiques qui en ont résulté apparaissent nettement dans deux domaines majeurs: les formes de la régulation publique (étatique) et monétaire; les formes prises par les modes d'industrialisation et de la spécialisation internationale. Dans l'ensemble, le modèle indien serait marque par un fort contrôle des déséquilibres qui a probablement contenu le mécanisme ''tension- réaction'' caractéristique du développement. . .