Thèse soutenue

Esclaves et citoyens : les Noirs à la Guadeloupe au XIXe siècle dans les processus de résistance et d'intégration : 1802-1910
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Auteur / Autrice : Josette Fallope
Direction : Frédéric Mauro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude analyse le comportement de la population noire de la Guadeloupe dans deux situations: l'esclavage et la liberté, et sous deux angles de perception: la résistance et l'intégration. La résistance s'exprime contre l'esclavage et toutes les formes d'interdit. Elle est mise en œuvre par l'esclave pour subsister biologiquement et psychologiquement, et pour acquérir la liberté de fait ou de droit. La résistance rejoint le mode de vie même de l'esclave et contribue à l'élaboration de sa culture. L'intégration se développe à deux niveaux. L'intégration de l'individu - notamment de l'esclave africain - dans le substrat culturel local, tout en y apportant sa contribution, se fait par la "créolisation" et aboutit à la culture créole. L'intégration comme expression des droits civiques que confère la citoyenneté française est prise en charge avant l'abolition de l'esclavage par l’Elite de couleur libre dans ses revendications "assimilationnistes". Ce mouvement assimilationniste se renforce après, quand l’Elite noire profite du suffrage universel et de l'école. Les crises économiques de la fin du dix-neuvième siècle agissent comme catalyseurs en opérant un rapprochement entre les deux mouvements, culturel et assimilationniste. La masse noire, tout en commençant à assumer, grâce à l’élite noire, l'originalité de sa culture, revendique aussi l'assimilation et l'application des lois sociales françaises.