Réactions aux odeurs et modelage culturel des conduites
Auteur / Autrice : | Carine Fouesnard |
Direction : | Matty Chiva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Selon les physiologistes, la connotation hédonique de l'odeur dépendrait d'influences psychologiques et culturelles. Cependant, des travaux menés sur des nouveaux nés et auprès d'enfants plus âgés aboutissent à des conclusions contradictoires. Dans la présente recherche, l'apprentissage de la connotation hédonique et le rôle de la signification cognitive de l'odeur dans l'attribution de cette valence constituent les deux hypothèses principales. Partant de là, nous avons comparé les réactions de sujets enfants et adultes à l’égard de 13 stimuli odorants. D’une part, les jugements hédoniques, les identifications et un classement étaient demandes à 4 groupes d'enfants âgés de 4, 7 et 10 ans et au groupe d'adultes. D’autre part, des observations ont été effectuées auprès d'un groupe d'enfants âgés de 2 ans. Six odeurs font l'objet d'un consensus chez les adultes (2 agréables et 4 désagréables). La mise en place de ces normes hédoniques s'effectue progressivement, et varie selon la nature de l'odeur. Pour le stimulus trigéminé, un véritable renversement de la connotation hédonique s'opère entre enfants et adultes. Les odeurs agréables sont aussi les mieux identifiées dès l'enfance. En revanche, les odeurs désagréables sont inconnues des enfants. Pour les adultes, elles font référence a des produits juges dangereux ou à des odeurs corporelles.