Les sépultures néolithiques de Mehrgarh, Indus : réfléxions sur les cultes funéraires anciens
Auteur / Autrice : | Blanche Barthélemy de Saizieu |
Direction : | Jacques Cauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A partir d'un ensemble hétérogène de tombes (Mehrgarh - Indus) comprenant des sépultures regroupées dans un cimetière date des environs de six mille ans avant JC, et des sépultures, plus ou moins éparses, échelonnées dans un intervalle de temps allant de sept mille a six mille ans avant JC, l'analyse statistique des données funéraires tente respectivement de mettre en valeur des différences ou similitudes révélatrices de distinctions, de regroupements a valeur symbolique, et ensuite, des différences ou similitudes révélatrices de variations et d'invariance par rapport au temps. Les résultats font apparaitre dans le premier cas, l'existence d'un certain ordre rituel dans la distribution et les associations des symboles funéraires, et dans le second cas, l'existence d'un contexte évolutif dans la mesure où l'on observe entre sept mille et six mille ans avant JC à la fois des continuités par invariance et d'importants changements. Apres une tentative d'interprétations des résultats, l'existence de la nécropole néolithique de Mehrgarh mène au problème de l'origine et à la raison d'être de cette nouvelle tradition funéraire que représentent les cimetières à forte densité de morts regroupés. En proposant une hypothèse pour expliciter la naissance et le développement des cimetières, la dernière partie du travail tente de montrer le rôle moteur des cultes funéraires et des croyances qui s'y rattachent dans l'évolution à la fois matérielle et spirituelle de certaines civilisations anciennes.