Adaptation scolaire et linguistique familiale
Auteur / Autrice : | Fatima Sassi-Mokhtari |
Direction : | Michel Imberty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A son entrée à l'école, l'enfant de 6 ans reste très centré sur le langage oral qu'il n'a pas encore fini de découvrir, de consolider. De plus, le passage du langage oral au langage écrit n'est pas aise, le langage écrit se situant d'emblée à un degré élevé dans l'échelle des activités de l'enfant. Qu'en est-il plus particulièrement dans le contexte algérien ou l'enfant est le plus souvent issu de familles maitrisant des dialectes ? L'enfant algérien qui débute sa scolarité, outre les difficultés intrinsèques inhérentes au passage de l'oral à l'écrit, se trouve confronté à une deuxième langue, l'arabe classique, largement différente de l'arabe dialectal ou du berbère utilisé dans son milieu d'origine. Il n'existe alors pour lui aucune continuité linguistique entre la famille et l'école, et à la rupture avec la mère et le monde quotidien se rajoute une seconde rupture, avec la langue. Comment se fait donc pour cet enfant l'acquisition de l'écrit en arabe classique alors que l'on parle un dialecte dans son milieu maternel, d'autant qu'au moment même où il commence à peine à s'adapter à l'arabe classique, il lui faudra aller vers un autre apprentissage, diamétralement opposé, celui du Français écrit. Un facteur et non de moindre importance semble minimiser toutes ces difficultés : il s'agit de la maitrise de l'écrit par le milieu familial dans lequel évolue l'enfant. Le type de bilingualité ainsi développé est-il alors additif ou soustractif ?