Les hydrocarbures cuticulaires des insectes sociaux
Auteur / Autrice : | Anne-Geneviève Bagnères-Urbany |
Direction : | Pierre Buser |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Résumé
Les insectes sociaux communiquent entre eux principalement par des signaux chimiques (alarme, attraction sexuelle, piste, reconnaissance. . . ). Chez 5 espèces de termites du genre réticulitermes (Europe et USA), et 2 espèces de fourmis (manica sp et formica sp), un message non volatil assure la reconnaissance interindividuelle, perçu au cours d'une séquence comportementale ritualisée. Des analyses chimiques et comportementales ont permis de prouver que les hydrocarbures cuticulaires forment une véritable signature chimique variant qualitativement (espèce) et quantitativement (société, caste, saison). Ce signal assure la fermeture des sociétés, et probablement la régulation des castes, par de faibles modifications des proportions en hydrocarbures qui déclenchent, ou non, l'agression. Ces produits peuvent également être utilisés comme critères taxonomiques, et différencier des espèces jumelles. La signature chimique est sous contrôle génétique, mais des variations de l'environnement social peuvent modifier le signal épicuticulaire: deux espèces de fourmis élevées en colonies mixtes artificielles des l'émergence modifient ce signal et provoquent une inhibition de l'agression interspécifique naturelle.