Identités culturelles et identités nationales : théorie et étude de cas
Auteur / Autrice : | Michel Oriol |
Direction : | Georges Balandier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’essor récent des expressions identitaires assigne aux sciences sociales la tache de renouveler l’étude théorique de la production des appartenances sociales. Les mouvements migratoires des années 60-70 permettent d’observer quasi-expérimentalement le maintien, ou l’abandon, ou le changement, ou la combinaison des identités nationales. Le principal groupe étudie en France et au Portugal est constitué par des enfants (16-20 ans) de portugais immigres en France, on y met en évidence des variations importantes dans l’orientation et la structure des décisions d’appartenance, qu’on retrouve dans d’autres groupes immigres. Les identités officiellement incompatibles sont combinées symboliquement et pratiquement par la plupart des sujets. Ils dissocient souvent loyauté à la nation et respect de l’état. Ils valorisent les dimensions les plus précaires de l’appartenance (d’abord la langue). On observe une tension dialectique entre processus institutionnels de définition du ''nous'' et processus existentiels. Ces représentations populaires sont ainsi en décalage par rapport aux idéologies fondatrices de l’état-nation. Plutôt quàa un ''contrat social'' , il faut les rapporter a des stratégies d’optimisation de la ''neg-entropie dans des contextes d’homogénéisation économique, culturelle et politique.