La réflexion philosophique devant l'origine et la formation de l'être conscient
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Chédin |
Direction : | Raymond Polin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le premier problème abordé est celui de la différence entre l'être conscient comme possible et l'être conscient en acte. L'une des principales difficultés que connaît la philosophie en la matière, tient a une insuffisante différenciation entre le possible et le réel en général. Le problème de l'origine et de la formation concerne seulement l'être réel. La possibilité générale de l'être conscient réside en une certaine relation et mediation réciproque entre fini et infini, en tant que susceptibles de s'éclairer et de se réfléchir l'un par l'autre. Cette condition générale est appréhendée laborieusement et progressivement, de Descartes à Schelling. En revanche, la réflexion philosophique bute sur la condition de réalisation (donc de transformation) d'un tel possible, par lui-même non conscient encore. Nécessité alors est de déterminer la forme et la structure d'une finitude spéciale, susceptible de se réfléchir et de s'apprehender sur fond d'infini. L'idealisme allemand (qui appréhende la condition de possibilité générale) n'y parvient pas. Un concept adéquat existe cependant, sans être précisément appliqué a ce problême : celui de totalité, conçue comme réalité spécifique, et supérieure à la somme des parties. La conscience représente le ''plus'' caractéristique d'une telle totalité : comme liaison à distance, entre des éléments qui conservent leurs différences ainsi qu'une relative autonomie, tout en formant un ensemble unifié. Cette structure (qui a pour elle certaines analyses contemporaines) permet de lever quelques apories, et de plus, se ''confirme'' en quelque sorte au plan de l'être collectif et social. La conscience politique se présente elle-même comme une forme de liaison particulière, avec ses représentations, permettant de conjuguer totalisation et relative autonomie ou différenciation chez ses membres.