Les écrits en prose de G. A. Becquer : le travail de l'oeuvre
Auteur / Autrice : | María Linda Ortega |
Direction : | Maurice Molho |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
A partir de l'analyse de 5 séries de textes en prose de G. A. Becquer : Desde mi celda, Leyendas, Cartas literarias a una mujer, la exposicion de bellas artes, ces deux dernières étant étudiées pour la première fois comme émanant de Becquer, j'ai centré la seconde partie autour de la représentation de l'auteur, car le fait de le faire figurer dans des textes anonymes démontre une interrogation de la part de Becquer sur son propre statut. Peut-on être l'auteur de textes anonymes ? Le créateur y apparait comme un re-créateur, un compilateur qui laisse l'initiative aux mots, en constatant cependant, la difficulté à créer une totalité. Le modèle de complétude reste la peinture qui va peu-a-peu dévorer l’écriture becquérienne. Le flot de l'écriture ne peut jamais être contrôlé car ce que l'on appelle auteur n'est qu'un médiateur. L'auteur se retire et cède la place au lecteur qui essaie, face à ces écrits lacunaires, de recomposer une unité, une signification. Dans ces conditions peut importer celui qui écrit, car s'il veut lui-même continuer à écrire, il devra reprendre sa position de lecteur et oublier qu'un moment il fut, un tant soit peu, auteur. Becquer trace les prémices de l'œuvre moderne ou les textes restent à l'état de fragments ; n'appartenant a aucun genre et montrant l'œuvre possible, qui toujours se dérobe, ils composent une littérature virtuelle.