Evolution de la population des archipels du Pacifique aux XIXe et XXe siècles
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Rallu |
Direction : | Roland Pressat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et sciences humaines |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La baisse démographique des populations océaniennes à la suite des contacts avec les européens est un sujet qui a provoqué beaucoup de controverses. Les iles marquises sont un des archipels ou la dépopulation est le plus souvent citée. Mais elle a été peu étudiée sauf à partir des recensements. Une étude, à partir de la reconstitution des généalogies, selon les méthodes de la démographie historique a permis de mieux comprendre ce qui s'est passe aux marquises. La population a diminué à partir de 1830 environ, a un taux moyen de - 2%, a quoi il faut ajouter les épidémies très meurtrières du XIXème siècle. La baisse permanente était due à une fécondité réduite par les maladies vénériennes (plus de 25 % des femmes étaient stériles dans les générations anciennes). Cependant, c'est la très forte mortalité (espérance de vie à la naissance de 21 ans ou moins entre 1986 et 1924) due aux maladies nouvelles et au manque de moyens médicaux, qui est la principale cause de la dépopulation. A Tahiti, à partir d'une évaluation de 70 000 habitants lors de la découverte on observe une baisse importante. Les monographies formant la 2eme partie de la thèse montrent que des phénomènes semblables ont existé dans de nombreuses iles de Polynésie et de Mélanésie. De nombreuses iles ont cependant connu une dépopulation moins importante, mais on rencontre rarement des iles ou la population est restée stable.