Le prémoderne : aspects poïétiques et intertextuels dans la peinture du XVIe et du XVIIe siecle
Auteur / Autrice : | Victor Ieronim Stoichita |
Direction : | René Passeron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse a comme thème la crise de l'image picturale et la naissance de la notion moderne d'''art''. Elle prend en considération un arc de temps qui va de 1522 à 1675 approximativement. 1522 est l'année de la révolte iconoclaste de Wittenberg, organisée et théorisée par Andreas Bodenstein Von Karlstad. 1675 est l'année ou Cornelis Norbertus Gijsbrechts, peintre originaire d'Anvers, créa une toile représentant le revers d'un tableau. Dans le sens prêté par la thèse, le ''prémoderne'' est une époque et une condition à la fois. Il est le tournant de l'imaginaire qui fit possible la modernité. On analyse premièrement la manière dont l'image et l'''art'' se considérèrent elles-mêmes. Le saut conceptuel de l'image représentative à l'image auto-dénotative correspond à un changement important dans la structure de l'imaginaire. Les exemples sur lesquels la thèse s'appuie, proviennent surtout de l'art flamand (Rubens, Franken), hollandais (Rembrandt, Vermeer) et espagnol (cotant, Pacheco, Velázquez). L’Italie y est présente à travers une analyse de la théorie de l'art à la fin de la renaissance et l’Allemagne à travers une incursion dans les écrits consacrés à l'image par les réformateurs.