Contribution à l'étude de la femme objet de la répression pénale : observations de cas en milieu carcéral
Auteur / Autrice : | Monique Scheil |
Direction : | Louis Marie Raymondis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La plupart des hypothèses sur la criminalité féminine, fondées à partir des théories lombrosiennes, s'appuie exclusivement sur la ''nature féminine'' considérée comme élément venant exacerber le crime ou le délit perpétré par la femme. Malgré la dénonciation des féministes, la recherche n'a pu s'affranchir complètement et encore de nos jours du poids du déterminisme biologique qui serait la cause de la criminalité des femmes. Pouvons-nous réellement parler d'une spécificité du crime féminin? L'infanticide, le terrorisme, la toxicomanie, le récidivisme nous confrontent à la singularité du cas et à l'énigme du passage à l'acte. Apres une étude sur la prison et suite à des observations de cas de détenues et à partir de l'enseignement de Lacan, l'étude du passage à l'acte permet de situer sa structure à la limite de la structure même du langage et de dévoiler des mécanismes inconscients qui le déterminent, analogues à ceux mis en jeu dans la forclusion d'où s'origine la psychose. La loi symbolique faisant défaut, c'est la loi sociale qui devient l'unique repère de l'interdit et qui se trouve être interrogée. Pouvons-nous parler alors de structure psychotique?