Bas-pays de Brive et fait départemental corrézien
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Valade |
Direction : | Guy Bouet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Résumé
En 1790, le bas-pays de Brive, malgré son homogénéité d'ensemble, est scindé en trois parties dont la principale est rattachée au département de la Corrèze. Très rapidement, les débuts de la vie commune s'avèrent difficiles au sein de ce département hétérogène, ayant Tulle pour chef-lieu, car le bas-pays, avec Brive à sa tête, revendique le respect de son originalité physique, humaine et économique. Grâce au désenclavement ferroviaire puis à la réorientation de la production agricole à l'issue de la crise phylloxérique, en raison aussi de la qualité et de l'initiative de ses hommes, le bas-pays a su émerger. Face a l'incapacité de Tulle à assumer pleinement son rôle de chef-lieu, il a pu drainer vers sa capitale les forces vives de la Corrèze et celles d'une partie du Lot et de la Dordogne. Au terme de deux siècles d'histoire commune, le bas-pays ne s'est jamais vraiment intégré à la vie du département de la Corrèze. Le fait départemental corrézien est donc artificiel. Il n'est plus qu'une façade administrative qui doit s'accommoder de la présence dérangeante de Brive, cité davantage tournée vers le midi aquitain que vers le Limousin; une ville ambitieuse qui rêve toujours d'être à la tête d'une nouvelle structure : celle du mythique département de la Vézère.