Thèse soutenue

Variabilité génétique et régime de la reproduction chez Lathyrus

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Auteur / Autrice : Aziza Youssef-Tayoub
Direction : Philippe Vernet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique écologique et biologie des populations
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Lille 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le maintien de l'allogamie ou d'un système de reproduction mixte est une des questions importantes qui se pose aux évolutionnistes. Le probleme posé est de comprendre pourquoi un mécanisme comme le sexe ou la fécondation croisée présentant un désavantage de deux pour les individus qui le possèdent (ils ne transmettent que la moitie de leurs gènes à leurs descendants) aient pu se répandre dans la majorité des espèces, vis-a-vis de la multiplication asexuée ou de l'autofécondation présentant l'avantage de transmettre la totalité des gènes aux descendants ? Ce travail se situe dans le cadre de l'étude de l'évolution des systèmes de la reproduction. Il consiste à étudier la variabilité du régime de la reproduction au niveau intra- et interspécifique, entre deux espèces de lathyrus: L. Sylvestris et L. Latifolus. Les résultats les plus marquants sont : l'organisation de la diversité génétique révèle l'existence d'un isolement reproductif entre les deux espèces. La différence dans le système de reproduction de deux espèces (L. Sylvestris montre une plus forte aptitude à l'autofécondation que L. Latifolius) entraine une structuration génétique différente dans les populations naturelles: L. Sylvestris montre une différenciation inter-populations plus marquée et une consanguinité intra-populations plus importante. Cette différence de régime de reproduction est corrélée avec une différence dans l'allocation des ressources aux fonctions mâle et femelle: L. Sylvestris (moins allogame) investit moins dans la fonction mâle que L. Latifolius (plus allogame). L'étude approfondie de deux populations de L. Latifolius a permis de mettre en évidence un polymorphisme dans le régime de reproduction, avec la présence de trois types d'individus (allogames, autogames et individus à régime mixte). Les résultats semblent montrer que ce polymorphisme ne correspond pas à une situation d'équilibre.