Identification des mots parlés : détection de phonèmes et unité prélexicale
Auteur / Autrice : | Emmanuel Dupoux |
Direction : | Jacques Mehler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette these a pour but d'examiner experimentalement trois hypotheses dans l' identification des mots parles. L'hypothese acoustique ou non-segmentale selon laquelle il n'y a pas de segmentation prealable du signal avant la reconnaissance des mots s'oppose aux deux autres hypotheses dites segmentales, hypotheses phonetiques ou syllabiques, pour lesquelles la reconnaissance des mots repose sur une segmentation prealable du signal en unites specifiquement linguistiques. Une serie d'experiences utilisant la detection du phoneme initial dans des listes de mots tente de determiner si la duree pertinente pour l'acces au lexique est definie en fonction de la duree, ou de la structure des mots. On utilise la technique de compression de la parole, qui permet de modifier la duree des stimuli en gardant invariante leur structure. Les resultats obtenus suggerent que les premieres etapes de l'acces au lexique dependent plus de variables structurelles que des variables durationnelles. De plus, on montre que les variables structurelles dependent du nombre de syllabes plus que du nombre de phonemes. Neanmoins, les donnees obtenues soulignent egalement l'importance des facteurs attentionnels et temporels dans l'identification des segments phonetiques. En conclusion, l'ensemble des resultats obtenus est presente en rapport aux modeles existants, dans la perspective du traitement et de l'acquisition de la parole.