La digestion chez les caprins : adaptations à la valeur alimentaire de différents fourrages et comparaison avec les ovins
Auteur / Autrice : | Claude Masson |
Direction : | Jean Bezard, Jean-Louis Tisserand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les caprins présentent la caractéristique de se maintenir dans des milieux très divers ou les disponibilités fourragères sont variables en quantité et en qualité. Aussi était-il important d'étudier leur faculté d'adaptation à des régimes alimentaires très différents en se centrant notamment sur leurs particularités digestives. Nos premiers essais confirment qu'il est possible d'utiliser pour les caprins, les valeurs d'ingestibilité et de digestibilité obtenues le plus souvent sur moutons pour les fourrages de moyenne et bonne qualité. De plus nous pouvons affirmer que la chèvre laitière peut s'adapter au pâturage intensif de prairies artificielles a condition de lui offrir un minimum de 2 kg de matière sèche par jour. Nous retrouvons dans ce système une caractéristique du caprin à savoir son comportement de tri, puisque les refus sont en moyenne de l'ordre de 40%. Néanmoins la valeur nutritive, énergétique et azotée de l'ingéré est augmentée respectivement de 8% et 20% par rapport a l'offert. Par ailleurs pour le deuxième thème nous avons mis en évidence que, par rapport aux ovins, les caprins ont une meilleure utilisation digestive des fourrages pauvres caractérises par une forte proportion de glucides pariétaux et une carence en matières azotées. Parmi les facteurs susceptibles d'expliquer cette adaptation, nous retenons: le comportement alimentaire (adaptation des durées d'ingestion, de rumination et de mastication), la digestion microbienne proprement dite avec notamment une meilleure digestion de la cellulose due a la présence d'une flore cellulolytique et de protozoaires en plus grande quantité. L'hypothèse d'un meilleur recyclage de l'urée par la voie salivaire chez les caprins est étudiée et retenue même si d'autres études, en cours, sont nécessaires pour l'affirmer. Le temps de transit, dans le tube digestif, la digestion dans le caecum sont aussi étudiés