Thèse soutenue

Étude de deux protéines contenant du fer non hémique isolées du genre Desulfovibrio : la rubrérythrine (purification et caractérisation chez Desulfovibrio desulfuricans ATCC 27 774) et la rubrédoxine (effets de substitutions métalliques)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Pascale Saint-Martin
Direction : Daniel Thomas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie et Enzymologie
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)

Résumé

FR  |  
EN

Les rubrédoxines possédant le centre fer-soufre le plus simple ont servi de modèles pour l'étude de fonctionnement des hydrogénases contenant des centres plus complexes. Les rubrédoxines de 3 souches de bactéries sulfato-réductrices du genre Desulfolvibrio (D. Desulfuricans ATCC 27 774 et Berre-Eau et D. Gigas) ont été modifiées par remplacement de leur centre actif ferrique par du nickel et les activités d'échange deuterium-proton et de production de H2 ont été mesurées par spectrométrie de masse. Les rubrédoxines natives sont inactives vis-à-vis de la molécule de D2. La substitution métallique engendre l'apparition d'activités d'échange et de production qui, bien que faibles par rapport à celles des hydrogénases, permettent de conclure à un rôle du nickel dans l'activation de la molécule d'hydrogène. Le rapport H2/H2+Hd donne une valeur correspondant à un clivage hétérolytique de D2. Le CO, inhibiteur des hydrogénases, entraîne une inhibition réversible des rubrédoxines à nickel. Le remplacement du fer par d'autres métaux de transition (cobalt ou cuivre) n'engendre pas de protéines actives vis-à-vis de la molécule de H2. Chez D. Desulfuricans ATCC 27 774, une nouvelle protéine présentant un spectre optique comparable à celui de la rubrédoxine, a été isolée. Elle contient du fer impliqué dans 2 structures différentes de type rubrédoxine et de type hémérythrine, cette caractéristique lui valant le nom de rubrérythrine. Elle est constituée de 2 sous-unités de 24 KDa. Son potentiel redox (+ 200 mV) est très élevé par rapport à celui des autres protéines d'oxydo-réduction des Desulfovibrio. Son rôle physiologique est toujours inconnu, bien qu'une protéine ayant une activité NADH-rubrérythrine oxydo-réductase ait été purifiée et caractérisée.