Familles verrières et verreries dans l'Est de la Franche-Comté au XVIIIé siècle
Auteur / Autrice : | Guy Jean Michel |
Direction : | Maurice Gresset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Maurice Gresset, Jean-Pierre Gutton, Paul-Louis Pelet, Germaine Rose-Villequey, Roger Stauffenegger, Denis Woronoff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Plusieurs familles verrières de forêt-noire et du jura suisse germanophone établissent, de 1682 à 1731, une quinzaine de verreries dans des forets difficilement exploitables de l'est de la Franche-Comté. Leur compétence technique apporte une réponse efficace à la demande croissante d'objets usuels (verre a vitre, bouteilles, gobeleterie) en verre commun. Leur champ commercial s'étend vite et loin et, après un séjour d'assimilation pendant deux ou trois générations, l'appel des marchés extérieurs les conduit à émigrer, à partir de 1750, vers d'autres provinces : ils font notamment de la région lyonnaise le principal centre français de production verrière. Leur passage en Franche-Comté apparait donc comme une importante phase de transition qui prépare l'introduction en France des techniques de fabrication ''à l'allemande''. Dans le même temps, le mode traditionnel d'organisation de l'entreprise, longtemps immobile, qu'ils ont importé et qui s'appuie fortement sur les liens interfamiliaux, évolue, dans le nouveau contexte économique, vers les structures du capitalisme préindustriel. La dispersion des familles verrières originelles, l'acquisition des verreries comtoises par des non verriers et l'intégration d'un personnel autochtone favorisent cette mutation.