Shakespeare maniériste
Auteur / Autrice : | Jean-Pierre Maquerlot |
Direction : | Sybil Truchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
Cette these s'efforce de montrer qu'une partie de la production theatrale shakespearienne gagne a etre envisagee a la lumiere du manierisme. Il s'agit de cinq pieces ecrites entre 1599 et 1604: jules cesar, hamlet, troilus et cressida, tout est bien qui finit bien et mesure pour mesure. Cette reevaluation s'appuie sur une definition du manierisme elaboree a partir d'un corpus representatif de plusieurs tendances du manierisme italien (raphael, michel-ange, le rosso, le pontormo, le parmesan, le bronzino et le tintoret. ) la definition s' articule autour des deux figures structurales de la disparite et du decentrement. Elle manifeste que l'artiste a le souci de valoriser sa propre maniere et d'exhiber les pouvoirs de l'art. Dans les arts visuels, le moment manieriste s'affirme contre les ideaux de la haute renaissance. Au theatre, avec shakespeare, il s'affirme contre une dramaturgie aux formes et aux contenus heterogenes mais marquee par le formalisme rhetorique. Othello signe la fin du moment manieriste de shakespeare car cette esthetique narcissique et joueuse se revele incapable de susciter les emotions fortes qu'on attend de la tragedie.