Étude sémio-linguistique du discours surréaliste (André Breton) : construction d'une cohérence
Auteur / Autrice : | Michel Ballabriga |
Direction : | Georges Maurand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Résumé
La conciliation des contraires est la problematique de cet ouvrage semiotique (theorie greimassienne). La complexite semble n'etre qu'une pseudocomplexite (antithese). Le terme neutre renvoie a deux varietes : neutralite forte et faible, celle-ci connaissant deux realisations selon le caractere gradable ou non de la categorie : neutralite faible synthetique (melange) ou composite (oxymore). Le surrealisme recuse le caractere discret des oppositions discret gradable, identite alterite, conciliant ces termes et les deux neutralites faibles, dans une nouvelle forme de neutralite faible. L'unite est a la fois elle-meme et autre chose. L'isotopie intervient au niveau intrasemiotique et non intersemiotique ou se verifie l'adequation du langage et du referent qui presuppose leur distinction; la semiotique poetique neutralise cette distinction dans son ordre, en maintenant sa solidarite avec l'ordre du reel. L'image est creation-decouverte d'unites ou la notion de ressemblance n'intervient pas forcement. Une instance subjectale (neutralisation sujet objet), lieu du desir, garantit les neutralisations observees. Les rapprochements se font aussi du texte au vecu et dans le vecu. Sur un plan epistemique, le texte essaie de rendre credibles des rapprochements incroyables (pouvoir et devoir-croire) en construisant une competence ou se manifeste aussi une neutralisation enonciative. Mais ces rapprochements sont valides a la fois comme image et comme explication dans l'ordre poetique.