Le sentiment religieux en andorre du milieu du xvie au milieu du xixe siecle
Auteur / Autrice : | Jean-François Galinier-Pallerola |
Direction : | Bartolomé Bennassar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le sentiment religieux resulte de l'action de l'eglise institutionnelle l'encadrement et le discours clericaux, et du dynamisme propre de la religion populaire saisie a travers les devotions et les testaments. La sexualite, la superstition, la sorcellerie, les delits juges par le tribunal, permettent d'apprehender aussi la sensibilite d'une population et de confronter la morale enseignee a la realite vecue. Le catholicisme fait corps avec le sentiment national andorran. Au plus haut niveau les pouvoirs politiques et religieux sont confondus en la personne de l'eveque d'urgell. Cela fait du clerge l'agent du pouvoir seigneurial et du culte l'affirmation d'appartenance a la communaute civique, au point de despiritualiser la religion, resultat paradoxal du succes de la reforme catholique. Dans la premiere moitie du xixe s. , malgre l'unanimite apparente des pratiques religieuses, se distinguent une minorite devote et une autre refractaire au devoir pascal. L'eglise ne parvient plus a exclure ces deviants. Les principaux indicateurs de la piete sont en baisse et le pouvoir politique de l'eveque conteste. Peu vecu, probablement, de facon personnelle, le catholicisme a une fonction de religion civique. En tant qu'espace, l'andorre appartient au monde iberique : le catholicisme post-tridentin y met l'accent sur le christ souffrant, la vierge marie, le peche etc. . . Mais cette religion routiniere et sans exces ne connait ni mystiques, ni flagellants, ni illumines, ni manifestations exagerees de devotion.