Thèse soutenue

Étude expérimentale des mécanismes de photoproduction de pions et de photodésintégration sur l'hélium-3 dans la région de la résonance delta (1232)

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Auteur / Autrice : Nicole D'Hose
Direction : Gabriel Tamas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Le but de ce travail est l'étude des mécanismes d'absorption d'un photon réel mettant en jeu un, deux ou trois nucléons dans le noyau ³He, dans la région de la résonance Δ (1232). La sélection de ces mécanismes est réalisée par le choix de la réaction : la photo-production de pions s'effectue préférentiellement sur un nucléon quasi-libre du noyau, alors que la photodésintégration sans émission de pions implique l'absorption par plusieurs nucléons corrélés. Ces expériences ont été réalisées à l'Accélérateur Linéaire de Saclay sur la ligne de faisceau de photons quasi- monochromatiques obtenus pur annihilation en vol de positrons. Les spectres de pions et de protons sont mesurés à l'aide de spectromètres magnétiques pour des angles d'émission compris entre 20° et 72° et pour des énergies de photons comprises entre 210 et 450 MeV. Pour chaque cinématique étudiée, la mesure des réactions H(γ,π )n et D(γ,p)n a permis la comparaison des sections efficaces sur l'hélium-3 à celles des réactions élémentaires. Nos résultats expérimentaux sont comparés à des calculs théoriques utilisant des fonctions d'onde réalistes de l'hélium-3. Les modèles effectués dans le cadre de l'approximation d'impulsion en traitant explicitement le mouvement de Fermi ne permettent pas de reproduire la photo-production cohérente de pions ³He(γ,π)³H. De même la photo-production quasi-libre de π⁺ et π⁻ reste surestimée par les prédictions théoriques existantes, qui ne prennent que partiellement en compte les interactions dans l'état final. Pour la photodésintégration sans émission de pions de l'hélium-3, les calculs incluent les corrélations à courte portée et les courants d'échange mésiques ainsi que les interactions dans l'état final. Ils reproduisent assez bien les spectres mesurés dans la région où l'absorption par une paire de nucléons est dominante mais sous-estiment les données dans la région d'impulsion maxi­ male. L'introduction d'effets à trois corps semble indispensable pour expliquer ce résultat expérimental.