Thèse soutenue

La pollinisation par l'abeille domestique (Apis mellifica L. ) des lignées mâles stériles de carotte (Daucus carota L. ) en enceintes grillagées pour la production de semences hybrides

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Auteur / Autrice : Guy Rodet
Direction : Jean-Noël Tasei
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les semences parentales d'hybrides de carotte (Daucus carota L. ) sont produites par la pollinisation naturelle de lignées ''mâles stériles'' (stérilité mâle cytoplasmique) et «mâles fertiles'' (l'espèce est protandre) isolées dans des enceintes grillagées. Les conditions naturelles simplifiées, créées dans ces enceintes s'ajoutent aux contraintes liées à la séparation des sexes dans la culture, pour constituer un cadre exemplaire à l'étude de la pollinisation entomophile. Le vecteur du pollen est, ici, l'abeille domestique (Apis mellifica L. ). Les connaissances nécessaires à la conception d'une pollinisation raisonnée sont recherchées par l'étude des processus de la pollinisation et des caractéristiques de la ''relation plante-insecte''. La répartition des productions grainières (par rangs de culture) et l'étude de la dynamique du pollen montrent que la distance entre les fleurs productrices et réceptrices du pollen est un important facteur limitant de la pollinisation. Il y est confirmé que le transport du pollen par le vent est négligeable. La pollinisation dépend donc de la répartition et du comportement des butineuses. Elles tendent à fréquenter les fleurs sur toute la surface de la parcelle sans privilégier celles de l'une ou l'autre des lignées ; L'observation d'échantillons d'abeilles marquées montre qu'elles sont individuellement fidèles à une zone étroite de butinage (quelques m2) et peuvent le rester longtemps (15 jours). La faiblesse des écarts que les abeilles font à partir de leur zone de butinage explique les difficultés de dispersion du pollen, les différences de productions grainières et les quantités caractéristiques de pollen, extraites des fourrures des abeilles (1. 000 à 14. 500 grains) selon leur activité et la lignée sur laquelle elles ont été capturées. L'analyse des facteurs tels que l'évolution quantitative des floraisons par stades phénologiques, les quantités et qualités des nectars apportent les premières précisions sur la relation ''plante-insecte pollinisateur''.