Thèse soutenue

Étude des réactions de stripping d'un nucléon induites par ions lourds aux énergies de quelques dizaines de MeV par nucléon

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Auteur / Autrice : Egle Tomasi-Gustafsson
Direction : Michel Mermaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Henri Sergolle, Albert Demeyer, Marie-Claude Lemaire, Isabelle Linck, Michel Mermaz, Renato Angelo Ricci

Résumé

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Nous avons étudié le peuplement des états discrets par réactions de stripping d'un nucléon sur une cible de ²⁰⁸Pb, induites par le faisceau de 480 MeV de ¹ ² C fourni par le laboratoire national GANIL à Caen. Nous avons mesuré les spectres en énergie des éjectiles avec une résolution en énergie de 200 keV de largeur à mi-hauteur à l'aide du spectromètre magnétique à perte d'énergie SPEG. Nous avons analysé les niveaux discrets, présents jusqu'à 6 MeV d'énergie d'excitation et de larges structures présentes à 9-10 MeV. La comparaison avec des résultats obtenus avec un faisceau de 160 à 793 MeV où 1e nucléon transféré se trouve dans une configuration initiale différente que dans le cas du ¹ ² C, a montré que le peuplement des états discrets aux énergies incidentes de quelques dizaines de MeV par nucléon est gouverné par deux règles de sélection : 1) Les niveaux les plus peuplés correspondent à des états de grand moment angulaire car les moments angulaires pour les ondes rasantes d'entrée et de sortie diffèrent de plusieurs unités. 2) Les niveaux les plus peuplés correspondent aux transitions qui se font sans retournement du spin : le nucléon transféré tourne dans le même sens autour des cœurs des noyaux avant et après le transfert. Ce comportement est opposé à ce qui se passe à basse énergie. Ces règles sont bien comprises dans le cadre du modèle semi-classique de D. M. Brink (1972) et implicitement contenues dans les calculs suivant l'approximation de Born en ondes distordues en portée finie (EFR-DWBA). L'analyse EFR-DWBA reproduit très bien les sections efficaces différentielles aussi bien en forme qu'en valeur absolue pour le système ¹ ² C + ²⁰⁸Pb à 480 MeV. Cela nous a permis d'extraire les facteurs spectroscopiques qui sont en bon accord avec ceux qui sont connus théoriquement ou extraits expérimentalement à plus basse énergie ou encore avec des projectiles plus légers. Nous avons étudié en détail l'influence des différents paramètres qui rentrent dans le calcul des sections efficaces. Les noyaux éjectiles ayant un spin, nous avons aussi fait des calculs en introduisant un terme de spin-orbite dans le potentiel optique de la voie de sortie. Nous avons de plus observé les composants de la fragmentation d'états de particule indépendante de haut spin à haute énergie d'excitation qui sont favorisés par les deux règles de sélection. Les facteurs spectroscopiques correspondants sont en accord avec des expériences de stripping d'un nucléon.