Étude de la géochimie de l'isotope cosmogénique ¹⁰Be et de son isotope stable ⁹Be en milieu océanique : application à la datation des sédiments marins
Auteur / Autrice : | Didier Bourlès |
Direction : | Grant Raisbeck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le développement de la technique de spectrométrie de masse par accélérateur (S. M. A) a ouvert de nouvelles perspectives pour l'application à la géochronologie des isotopes cosmogéniques à vie longue. Toutefois, l'absence durant le cycle géochimique de la plupart de ces espèces d'un niveau où l'équilibre isotopique entre l'espèce radioactive et l'isotope stable correspondant soit évident, complique considérablement leur utilisation potentielle comme outil de datation. Le radioisotope cosmogénique ¹⁰Be (période: 1,5 millions d'années), produit dans la haute atmosphère par des réactions de spallation entre les rayons cosmiques et ¹⁴ N,¹⁶0, est introduit dans l'océan sous forme soluble par les précipitations sèches et humides. Quant à l'isotope stable ⁹Be; incorporé à la croute terrestre au moment de la création du système solaire, il est transporté par les processus d'érosion et est introduit dans l'océan probablement à la fois sous forme soluble et insoluble. Malgré donc des voies d'introduction très différentes, une relative homogénéisation de ces deux isotopes dans la phase soluble de l'eau de mer parait possible. Dans le but d'investiguer les 109 possibilités d'utilisation du rapport ¹⁰Be/ ⁹Be comme outil de datation des sédiments pélagiques, nous avons tout d'abord cherché à isoler sélectivement la phase des sédiments marins générée exclusivement à partir de cette phase soluble, c'est-à-dire la phase authigénique. Pour cela, nous avons adapté aux propriétés chimiques fondamentales du béryllium une méthode d'extraction séquentielle des différentes phases constitutives des sédiments marins (absorbés carbonates, oxhydroxydes de fer et de manganèse, organiques, silicates amorphes d’origine biogénique et détritiques).