L' Etat moderne et l' Etat mexicain : analogies et differences

• Auteur / Autrice : Andrea Revueltas
• Direction : Jean-Marie Vincent
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Soutenance en 1987
• Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

Mots clés contrôlés

Occident

État

Bureaucratie

Mexique

Science politique

Résumé

La premiere partie de la these est centree sur la formation de l'etat moderne en occident et sert de cadre global permettant de situer l'analyse du cas mexicain, objet de la deuxieme partie dans laquelle un survol historique - des azteques au xxeme siecle - nous aide a deceler tant les ca- racteristiques traditionnelles de l'etat mexicain contemporain que celles qui sont modernes (et proviennent de l'exterieur). Au terme de cette etude nous pouvons avancer quelques conclusions : a) forte tradition d'etat centralise, hierarchise, qui controle et organise la societe, d'ou la faiblesse de la societe civile; b) continuite rupture; introduction de la modernite du dehors dans une structure pyramidale de do- mination qui subsiste a travers les siecles; c) quant a la nature de la cou- che qui detient le pouvoir, on ne saurait parler de bourgeoisie au sens pro- pre du terme; nous proposons le concept de bureaucratie - celle-ci s'expri- me par l'institution et l'institutionnel -, le systeme mexicain etant selon nous un capitalisme d'etat (qui depend des grandes puissances et du capital international); d) constatation d'une continuite dans la lutte entre deux projets : celui de la couche dominante (projet etatique) et celui des cou- ches populaires (projet social autonome) qui surgit de temps en temps a la faveur des crises revolutionnaires; le premier s'est construit sur l'ecrase- ment et la recuperation du second, cette derniere permettant de repandre l' image de l'etat bienfaiteur (l'ogre philanthropique, d'apres o. Paz); e) l'introduction de la modernite accentue la scission entre forme et contenu; la forme devient une fin en soi, d'ou un gout tres prononce pour l'apparence, qui fait partie integrante de la pratique politique et gagne tous les niveaux de la prati- que sociale; c'est ainsi que la rationalite etatique mexicaine est plus une forme qu'une realite, forme (la pyramide) qui exprime tres bien l'ordre bureaucratique.

The first part of this thesis is based on the formation of the modern state in occident, as a global framework which permits to situate the analysis of the mexican case, theme of the part two, in which an historical study - from the aztecs to the 20th century - helps us to find the traditional characteristics of the contemporary mexican state and those which are mo- dern (and come from abroad). At the end of the work, we can give some con- clusions : a) strong tradition of a centralized, hierarchized state, who controls and organizes the society, with the subsequent debility of the civil society; b) continuity rupture; introduction of the modernity from abroad in pyra- midal structure of domination which survives through the centuries; c) as for the nature of the sector who has the power, we think that it is not a bourgeoisie in the proper sense of the word; we propose the concept of bu- reaucracy - which expresses herself through the institution and the insti- tutional - because according to us the mexican system is a capitalism of state (which depends on the great powers and on the international capital; d) continuity of the fight between two projects: the one of the dominant sector (state project) and the one of the popular sectors (social autonomous project) which appears from time to time during the revolutionary crisis; the first one has been built up on the defeat and the integration of the second one, and this integration enables to propagate the image of the welfare state (the philanthropic ogre, according to o. Paz); e) the intro- duction of the modernity increases the division between form and substance; the form becomes an objective per se, with the result of a very strong li- king for the appearance which forms a part of the political practice and affects all the levels of the social practice; therefore, the mexican state rationality is more a form than a reality, and this form (the pyra- mid) expresses very well the bureaucratic order.