Les Relations entre Israël et les cités de la côte phénicienne du début du 1er millénaire jusqu'à 587 avant J. C.
Auteur / Autrice : | Françoise Briquel-Chatonnet |
Direction : | Paul Garelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Ce travail contient une étude des relations entre Israël puis Israël et Juda d'une part, la Phénicie et particulièrement Tyr d'autre part, pendant toute la durée de l'existence des royaumes en Israël. Elle se fonde sur des sources épigraphiques (phéniciennes, israélites et aussi assyriennes), littéraires et archéologiques. La première partie étudie les relations politiques et diplomatiques, marquées par des temps d'alliance : les règnes de Hiram et Salomon, Ittoba'al et Achab et la première moitié du VIIIe siècle. La pression assyrienne se faisant de plus en plus forte, les relations se limitent ensuite a une attitude commune ou divergente face à cette menace, jusqu'à la disparition d'Israël en 722 et de Juda en 587. La deuxième partie présente un tableau du commerce israélo-tyrien, échange de produits agricoles d'Israël contre du bois du Liban et des objets de luxe. Ophir, but d'expéditions communes, était en Afrique orientale. Dans les contacts culturels, l'étude de l'écriture et de la langue du royaume d'Israël du nord ne révèle aucun particularisme qui le rapprocherait du phénicien. Dans le domaine religieux, on peut noter l'introduction du culte du dieu tyrien Milqart à Samarie et à Jérusalem au IXe s. Mais l'influence semble avoir été à part cela limitée à la remise à l'honneur de cultes traditionnels communs. Quant au domaine artistique, il révèle que les influences techniques phéniciennes ont été intégrées à un répertoire de modèles spécifiques à Israël.