La Grèce et la Turquie : 1919-1923 : évolution et rencontre à travers les avatars de la ''Grande Idée''
Auteur / Autrice : | Maria Repoussi |
Direction : | Jacques Thobie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La crise dans laquelle entrèrent la Grèce et la Turquie à la fin de la première guerre mondiale, n'était pas due à cette guerre. Cette dernière et les conditions qu'elle avait créé dans le Proche-Orient lui permirent de se manifester. Mais, en effet, elle existait en tant qu'alternative dès l'époque où les turcs ottomans occupèrent Constantinople et le pays ou les hellènes habitaient. Tout au long de l'occupation des pays grecs par les ottomans et après la création de l'état grec moderne, la ''grande idée'', l'idéologie nationale grecque, conservait chez les grecs le désir de la libération de toutes les régions où habitaient les hellènes. Sous ce point de vue, le débarquement grec à Smyrne et la guerre greco-turque qui s'ensuivit n'était que la résultante d'un long processus historique entre les deux peuples, résultante favorisée par la création du mouvement national turc. L'issue de la guerre gréco-turque des années 1919-1922 fut déterminée par de nombreux facteurs dont les principaux résultent par les conditions internationales d'une part, par les deux pays concernés de l'autre. Le désastre de l'armée hellénique en Asie mineure eut pour effet la perte de tous les gains territoriaux que le traité de Sèvres avait attribué à la Grèce aux dépens de la Turquie. La conférence de la paix, ouverte à Lausanne en novembre 1922, sanctionna la fin de la ''grande idée'' grecque.