L'utopie sans art : la pensée esthétique d'Herbert Marcuse
Auteur / Autrice : | Léa Dovev-Rosenbaum |
Direction : | Olivier Revault d'Allonnes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce sont les connotations philosophiques et culturelles extra-théoriques latentes, dans un contexte polémique immédiat, qui guident, chez Marcuse, les sens énoncés ainsi que l'argumentation explicite. Poursuivre cette logique intérieure qui lie les contextes disparates non pas comme développement proprement dit, mais comme une texture cohérente des superpositions denses et ouvertes à la fois voilà le but de notre enquête, c'est sous cet angle que la thèse présente cherche a établir le sens sédimenté des concepts marcusiens de base, l'art, la nature, la raison concrètement médiatisés par la tradition culturelle affirmative des œuvres d'art. L'art et la nature deux idées mutuellement relatives, dans leur rapport antagonique et rédempteur avec la raison instrumentale, dépassant et transcendant, pour Marcuse, l'institution culturelle. Dans le cadre axiologique de cette esthétique, le concept de l'art, thématise comme une dualité de négativité mimétique et d'affirmative cathartique, constitue sa position à l'égard de l'utopie; la révolution rencontre ses limites dans la permanence irréductible que conserve l'art. C'est cette dualité anéantie dans la société unidimensionnelle, qui souligne les antinomies inhérentes aux désublimations et déstructurations de l'art moderne. En suivant cette trame, notre lecture se situe finalement à l'optique de réflexions post-modernes, à travers lesquelles se profilent non seulement les accents classiques ainsi que les lacunes herméneutiques de l'esthétique marcusienne, mais aussi sa pertinence continue.