L'analyse en termes de circuit : vers une solution du problème récurrent de l'intégration de la monnaie
Auteur / Autrice : | Olivier Moutou Moundziegou |
Direction : | Pierre Pascallon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques. Économie monétaire et financière |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Montrer qu'il existe en analyse monétaire moderne les fondements d'une approche alternative, tel est l'objet de cette recherche. On peut en effet opposer la théorie orthodoxe à une théorie de la circulation dont les éléments se trouvent chez des auteurs variés, dont certains sont contemporains, mais d'autres plus anciens, qui ont de facon plus ou moins explicite réagi contre la pensée monétaire dominante. Une référence prestigieuse plus ancienne est F. Quesnay, le précurseur de l'analyse en termes de circuit. On retrouve la même démarche chez K. Marx à travers ses schémas de reproduction. En fait, l'importance de ces deux auteurs réside dans le fait d'avoir montré que le circuit économique est monétaire. Ils ont ainsi placé la monnaie au centre de la macro-économie. Une conception analogue est présente chez Keynes et ses interprètes, c'est-à-dire les théoriciens français du circuit. Pour ces derniers, la monnaie est une partie intégrante du systeme économique. Ceci contredit la thèse néo-classique qui n'introduit la monnaie qu'au niveau de l'échange. Au contraire, dans la théorie du circuit, la monnaie intervient dès le début du processus économique, c'est-à-dire dès la mise en oeuvre de la production puisqu'il faut produire les biens avant de les échanger. On voit dans ces conditions que la monnaie joue d'abord une partie de son rôle avant que l'échange n'appelle un instrument de transaction. C'est la sans doute le mérite de la théorie du circuit : réussir à intégrer les biens et la monnaie, la production et l'échange. Mais il serait toutefois excessif de conclure à la supériorité de cette théorie sur l'approche néo-classique qui conserve le marché comme référence. Et pour cause : l'analyse en termes de circuit n'a pas encore suffisamment de consistance pour faire figure de paradigme alternatif, dans la mesure où à notre connaissance, aucun accord entre ses partisans ne semble probable en l'état actuel des choses.