Vie et mort chez les Betsimisaraka : rupture et continuité
Auteur / Autrice : | Eugène Régis Mangalaza |
Direction : | Christian Mériot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Jury : | Président / Présidente : Sory Camara |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Adam, Jean-François Baré, Henri Lavondès | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christian Mériot |
Mots clés
Résumé
Quand notre corps sera vide un jour du souffle vital pour devenir tout d'abord un ''cadavre vivant'' (tambelom-paty), puis des ''ossements épars'' (taholam-balo) et enfin de la ''poussière'' (vovo-draha), qu'adviendra-t-il de nous? Loin d'épuiser le devenir humain, la mort n'est pour les Betsimisaraka qu'une étape vers l'ancestralité. Dans leurs mythes thanitiques, dans leurs rites funéraires, dans leurs proverbes, ces Betsimisaraka s'efforcent donc de montrer la dimension créatrice de la mort, en tant que source de renouvellement initiatique. Inséparable de la vie, la mort est finalement l'événement autour duquel vont s'articuler les différentes activités humaines, au même titre que le terroir est structuré à partir du tombeau ancestral. C'est donc en puisant dans ces traditions millénaires, comme les rites funéraires par exemple, que les Betsimisaraka espèrent tenir bon face au défi du monde moderne, face au bouleversement idéologique et technologique de tout ordre. (DocThèses)