L'amélioration des conditions de travail et l'évolution des règles de gestion du travail
Auteur / Autrice : | Robert Tchobanian |
Direction : | Jean-Jacques Silvestre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie et sociologie du travail |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Mots clés
Résumé
L'amélioration des conditions de travail (ACT) a concerné durant les années soixante-dix de nombreux discours et pratiques visant à modifier les règles de la gestion du travail. La thèse étudie les enjeux de cette nouvelle catégorisation sociale. L'ACT a concerné particulièrement le travail parcellaire dans l'industrie de série. L'évolution dans les risques au travail, et les transformations dans les attitudes des salariés ont entraîné une critique de l'efficacité des modes tayloriens et fordiens d'organisation. Un mouvement significatif d'expérimentations de nouvelles formes d'organisation du travail s'est développé. A partir de l'étude de trois cas, les facteurs de ces innovations, leurs effets économiques, leurs rapports avec les outils de la gestion de la main d'oeuvre et leur apport de plus long terme sont examinés. Les raisons de l'échec relatif de ces transformations sont analysées. Dans le champ de l'encadrement institutionnel de la gestion du travail, l'ACT a favorisé des transformations importantes dans les procédures de régulation : limitation du rôle de la loi, politiques sociales actives des entreprises, décentralisation des relations professionnelles. La politique de l'État, les stratégies patronales de flexibilisation du cadre de la gestion du travail, et l'attitude syndicale à l'égard de l'organisation du travail et de l'intervention des salariés sont étudiées, de l'après 1968 jusqu'aux ''lois Auroux'' de 1982. L'articulation entre les enjeux de contenu (les pratiques d'ACT) et ceux de procédures (les niveaux et acteurs de la régulation de la gestion du travail), a favorisé une perception neo-libérale de la gestion du travail. Les enjeux à plus long terme de l'ACT se situent cependant dans les tentatives de dépassement des modèles de la production de masse. L'approche neo-classique, l'étude des relations professionnelles, et les analyses plus structurelles de la gestion du travail sont utilisées.