Biologie de la reproduction chez callosobruchus maculatus f. (coléoptère, bruchidae), formes voilières et non voilières : application à la protection des stocks
Auteur / Autrice : | Hamzeh Bilal |
Direction : | Jean Pouzat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Tours |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Clément, Gérard Fabres, Jacques Huignard, Jean-Marc Jallon, Marc Jarry |
Résumé
C. Maculatus, coleoptère bruchidae existe sous deux formes : voilière et non voilière (plus des intermédiaires), qui diffèrent, dans leur morphologie, leur physiologie (aptitude au vol, activité reproductive) et leur comportement. Les individus non voiliers sont sexuellement matures des l'émergence et chez les femelles, l'ovogénése se déroule de façon indépendante de la plante-hôte. A l'émergence les individus voiliers sont en quiescence reproductrice. L'activité reproductrice est déclenchée à la suite de la perception par gustation d'informations chimiques spécifiques de la plante-hôte. Les femelles voilières réagissent aux odeurs de plante-hôte et ont une anémotaxie plus marquée que les non voilières. Les femelles vierges des deux formes produisent une phéromone sexuelle (attirant les mâles) dont la libération, chez les femelles non voilières, commence quelques heure après l'émergence, indépendamment de la plante-hôte qui est indispensable, ici aussi, aux voiliers. Dans les populations étudiées, les femelles inséminées des deux formes ne pondent pas en l'absence de stimulations gustatives spécifiques de la plante-hôte (gousses, graines), perçues par contact. La distribution des pontes par des femelles des deux formes est remarquablement uniforme. Ce comportement dépend de stimulations mécaniques par les ufs préexistants et de stimulations chimiques, dues à des substances spécifiques déposées lors de la ponte. Les pontes préexistantes, bien que modifiant la distribution des pontes ultérieures, ne les inhibent pas. La décision de pondre est prise par la femelle et résulte de l'intégration d'informations dissuadantes dues aux ufs préexistants et d'informations plus ou moins stimulantes dépendant de l'urgence à pondre c'est-à-dire du niveau de rétention des ovocytes murs). Le traitement des graines par différentes huiles végétales à 0,5%, assure une protection des stocks très satisfaisante.