Thèse soutenue

Le contrat de consommation de crédit et l'autonomie de la volonté

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Auteur / Autrice : Nicole Chardin
Direction : Renée Koering-Joulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Strasbourg 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le demandeur de crédit au sens des lois Scrivener du 10 janvier 1978 et du 13 juillet 1979 dispose-t-il d'une volonté autonome ? Telle est, en bref, la question à laquelle notre thèse a l'ambition de tenter de répondre. Notre démarche est partie d'un constat, le principe d'autonomie de la volonté, pilier intangible de la théorie générale des contrats était davantage l'objet d'affirmations que de démonstrations. L'autonomie de la volonté en droit des contrats est toujours apparue comme un idéal à atteindre, sans pour autant avoir été l'objet d'une définition véritablement satisfaisante : les deux termes, le vocable d'autonomie comme celui de volonté méritent qu'on s'y arrête. Le fait que notre étude se limite au contrat de consommation de crédit laisse supposer que le principe d'autonomie de la volonté va se trouver davantage en péril. Cette constatation est indéniablement exacte au 9 janvier 1978. L'objet de notre étude a consisté à démontrer en quoi les lois Scrivener ont pu rétablir l'autonomie du consommateur. Par la même, il nous a fallu donner des définitions précises aux termes autonomie et volonté. Le législateur de 1978 et de 1979 a decortiqué, disséqué la volonté et de là a permis, tout à la fois de donner une définition véritable de cette volonté et d'accentuer l'autonomie du consommateur de crédit ainsi il a, consciemment ou inconsciemment, adapté au schéma volontaire classique en psychologie, une théorie bien connue des économistes et des administrativistes, la théorie de la décision.