Thèse soutenue

La terre promise dans le deuteronome. Signification juridique et religieuse

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Auteur / Autrice : Jean-Bosco Tchape
Direction : Bernard Renaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences des religions
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Le deuteronome se presente sous la forme d'un recit. Et comme tel, il pourrait se preter a l'analyse selon les recentes methodes preconisees par le structuralisme. Ainsi, tout le contenu du livre se repartirait en analepses et en prolepses, sur un axe diegetique, a partir d'un present mobile qui peut etre tour a tour celui de moise, celui du narrateur ou celui de l'auditeur. Ce qui rend possible l'actualisation du deuteronome. Le premier resultat est le deuteronome dans son etat actuel : une double fiction; celle qui consiste a faire de moise l'auteur du deuteronome, et l'autre, a placer son discours avant l'entree de la terre promise, dans les plaines de moab. Le deuteronome parle de la terre promise au passe, au present et au futur. Parce que yahve a donne la terre a israel, il peut y entrer et en prendre possession en depossedant les premiers habitants. Don de yahve et prise en possession sont un processus dynamique que traduit l'expression ''la terre que yahve te donne a posseder'', qui confere a la terre un contenu juridique et religieux. Des critiques ont mis en evidence des analogies entre les anciens traites et certains passages bibliques. L'examen du theme de la terre dans les traites de vassalite hittites et les contacts possibles entre israel et les hittites eclairent les relations entre yahve et israel et fait ressortir l'enjeu que represente la terre promise dans l'alliance. Pour israel, la prise en possession de la terre est un acte de foi et d'obeissance. En retour, yahve procure a israel une demeure, un lieu de benediction, de vie et de prosperite. Le don n'est pas definitif, mais a conquerir et a meriter, par la mise en pratique des commandements. Israel doit justifier la propriete continuelle de la terre par son attitude, qui s'exprime tant dans le culte que par une bonne jouissance de la terre, qui est un bien de salut.