Un prélat réformateur et théologien du XVIe siècle, le prémontré Nicolas Psaume (1518-1575), évêque et comte de Verdun
Auteur / Autrice : | Bernard Ardura |
Direction : | Monique Luirard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Résumé
Nicolas Psaume, natif de Chaumont-sur-aire (Meuse), entre dans l'ordre de prémontré en 1538. Forme à paris dans la ligne de Gerson, il se consacre à la réforme de l'abbaye Saint-Paul de Verdun. Promu évêque de Verdun en 1548, grâce au cardinal jean de lorraine, il prend possession d'un diocèse sans évêque résidant depuis 40 ans et dont l'état géne��ral nécessite une réforme de fond. Evêque et comte, psaume réussit à s'imposer aux lignages et à rétablir l'autorité épiscopale. Envoyé aux deuxième et troisième périodes du concile de trente par l'empereur d’Allemagne dont il est vassal, psaume joue un rôle important dans la discussion du décret sur l'institution divine des évêques et dans celle des décrets de réforme. Il s'inscrit dans la ligne de Barthelemy des martyrs, archevêque de Braga, même s'il ne parvient que difficilement à se démarquer des positions de Charles de lorraine dont il est le client. Rentre dans son diocèse de Verdun, il se consacre totalement à l'application de la reforme tridentine. Il voudrait conserver à sa ville l'autonomie qui fait sa spécificité, mais l'obligation de lutter contre le protestantisme le contraint à accepter l'aide militaire du roi de France, réalisant ainsi la politique de la maison de lorraine qui œuvre en vue du rattachement des trois-évêchés à la France. Psaume est le témoin d'une théologie populaire, grâce à ses nombreuses œuvres encore en partie inédites. Son idée-force : la vocation de tous les hommes au paradis à travers le combat de la vie chrétienne. Il développe longuement ce que sont les sacrements de la vie chrétienne et surtout le sacrement de l'ordre et ses exigences. A l'image de Borromée, psaume reforme son diocèse par les moyens préconises à trente : le synode diocésain, la visite pastorale, la formation des clercs, la fondation d'un collège confie aux jésuites et des petites écoles, la prédication. Il apparait comme le type du prélat tridentin en ce qu'il applique le concile et tout le concile. Il est l'un des rares évêques réformateurs de langue française au XVIe siècle. Le IIe volume donne 215 pages de textes souvent inédits