La chouannerie aux confins de la Bretagne et de l'Anjou : 1793-1800
Auteur / Autrice : | Alain Racineux |
Direction : | François Lebrun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
Cette thèse cherche à explorer le mouvement chouan et à identifier ses partisans, en se tenant le plus près possible des sources pour éviter les idées préconçues. Dans un premier temps, le mouvement est analyse de l'intérieur, à partir du manuscrit inédit d'un chef chouan de la région d'Ancenis (Loire-Atlantique) : Michel Gourlet. Cette étude fait ressortir l'influence de l'exemple vendéen, l'organisation militaire rudimentaire de l'armée chouanne (notamment de la cavalerie), l'aspect socioprofessionnel du recrutement. La guérilla y apparaît comme un choix quasi-inéluctable de l'insurrection au nord de la loire. Dans un deuxième temps, la chouannerie est étudiée plus largement à partir de documents d'archives concernant le district d'Ancenis, ainsi que les confins de la Bretagne et de l'Anjou. On y constate la légèreté en même temps que la stabilité et la jeunesse des effectifs combattants. Le recrutement s'opère plus facilement dans des zones ou se sont accumules des éléments politiques centrifuges : milieu rural modeste peu bénéficiaire de la révolution, impact du faux saunage, influence de la culture orale et des mentalités (surtout religieuses). . . Dans une dernière partie, une réflexion plus générale souligne la force régionale en même temps que l'isolement stratégique de la chouannerie. Elle souligne l'aspiration des chouans à un régime politique représentatif, modéré et légitime. Elle souligne enfin l'apaisement lié à la restauration de la liberté religieuse, les aléas de l'alliance noblesse paysannerie et l'abandon progressif de l'idée monarchique chez les chouans, par déception