Thèse soutenue

Prolégomènes à une clinique de la personne : essai dans le cadre de la théorie de la médiation
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Laurent Ottavi
Direction : Jean Gagnepain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cet essai dans le cadre de la théorie de la médiation, s'inscrit dans la perspective de la théorie de la médiation de Jean Gagnepain. Nous tenterons, dans et grâce à cette méthode, de définir quelques "prolégomènes à une clinique de la personne". On conçoit souvent la clinique comme une application pratique des connaissances médicales ou de sciences humaines, pour notre part, nous nous intéresserons au fait clinique dans la mesure ou celui-ci procède de caractéristiques, de processus qui dépassent les finalités circonstanciées - conceptuelles ou pratiques-, de telle ou telle intervention. Notre effort vise à interroger les caractéristiques structurales de la situation clinique elle-même, et pour cela nous nous appuierons sur quelques points que le champ psychanalytique a permis de mettre en évidence. Nous postulerons que les processus mis en jeu sont sans doute ceux qui se trouvent altérés dans un certain nombre de pathologies, que la théorie de la médiation rattache aux dysfonctionnements de la structure de la personne, construisant donc ces prolégomènes à une clinique de la personne, nous n'aurons pas l'ambition de mener une étude nosographique, mais plutôt d'examiner le cadre qui sans doute peut être considéré comme un "réactif" apte à révéler les traits spécifiques de ces pathologies. Nous tenterons d'examiner les rapports et les différences qui en méthode apparaissent entre le champ et les réquisits d'une scientificité de l'humain d'une part, et celui d'un exercice clinique de l'autre. Nous postulons en effet que si ces deux orientations peuvent être conjointes dans la mesure ou chacune témoigne de facultés culturelles, elles sont pourtant à distinguer dans leurs organisations, nous tendrons à distinguer la clinique et ses diverses affectations; qu'il s'agisse de la thérapeutique qu'elle rend possible, ou de l'entreprise visant à vérifier ou expérimenter des procédures, qui l'inscrit alors dans le cadre de la démarche scientifique. Nous réglerons ensuite notre démarche sur les thèmes dégagés lors de rencontres cliniques et confronterons ces données avec l'effet limite d'un tel cadre. Celui-ci réalise le point de tension maximale, et dessine les principaux problèmes d'une "clinique de la personne", dans laquelle divers ensembles pathologiques seront à distinguer cliniquement bref, une tache ultérieure qu'appelleront peut-être de simples prolégomènes