Le volcanisme récent de l'île de Kos (Grèce)
Auteur / Autrice : | Pascalis Dalabakis |
Direction : | Robert Brousse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre. Volcanologie-Géothermie |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Jury : | Président / Présidente : Robert Brousse |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le volcanisme calco-alcalin orogénique du Quaternaire de l'île de Kos (bordure Sud-Est de l'arc volcanique égéen) est caractérisé par des dépôts pyroclastiques, témoins d'une activité très explosive, issue des deux principaux centres d'émission. Le premier, localisé dans l'actuelle Baie de Kefalos, est à l'origine des explosions hydromagmatiques qui ont édifié un anneau de tufs. Cette éruption donna lieu à la formation d'une caldera de 2 à 3 km de diamètre. L'activité post-caldera, limitée à la bordure Sud-Ouest, met en place des dépôts épais de déferlantes pyroclastiques. L'extrusion du dôme perlitique du Mont zini, ainsi qu'une courte avalanche de type MERAPI, issue des explosions phréatiques au toit solidifié du dôme, sont les dernières manifestations volcaniques à Kefalos. De nombreux xénolites, ramonés lors des explosions, sont indicatifs de la nature lithologique du substratum peu profond. Il est composé de calcaires argileux, de l'ignimbrite soudée miocène, de niveaux gréseux et de laves anté-quatemaires intercalaires. Les principales altérations hydrothermales au sein de certains xénolites sont de type argileux. Elles sont à l'origine de la formation d'une épaisse couverture imperméable au sein de la caldera et du colmatage du circuit hydrothermal des basses températures avant l'éruption de Kefalos. Le deuxième centre volcanique, situé entre KOS et JALI, est à l'origine d'une puissante éruption ignimbritique (0,25- 0,14 M. A. ). Les dépôts mis en place sont ceux des retombées de cendres phréatopliniennes, étalées sur plus de 2 500 km, des déferlantes basales et écoulements ignimbritiques qui ont pu traverser la mer sur 40 km. Les xénolites en surface appartiennent au substratum profond de l'ile (sédimentaire et métamorphique et aux intrusions granitiques, mises en place à faibles profondeurs. Le magma granitique évolue, en présence d'une phase fluide saline importante, à·des conditions magmatiques jusqu'à des conditions tardimagmatiques de sub- surface, suivant un processus de dilution continue. La paragénèse hydrométamorphique à diopside-sphène, dans les enclaves et celle hydrothermale à épidote-actinote, dans les niveaux sédimentaires, caractéristiques d'un cycle convectif des fluides hydrothermaux de hautes températures à partir des masses plutoniques en voie de refroidissement, au moment de l'éruption.