Étude comparée des effets de la culture in vitro de cellules somatiques et sexuelles de blé sur l'organisation des génomes nucléaires et cytoplasmiques
Auteur / Autrice : | Caroline Hartmann |
Direction : | Francis Quétier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences naturelles |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques-Henry Weil |
Examinateurs / Examinatrices : Francis Quétier, Fernand Vedel, Jacques-Henry Weil, Richard B. Flavell, Jean-Claude Mounolou, Pierre Gadal |
Mots clés
Résumé
La variabilité génomique consécutive à la culture in vitro de cellules somatiques et sexuelles de différentes variétés de blé a été étudiée au niveau des compartiments nucléaires et cytoplasmiques. Génome nucléaire : un sous-clone de l'unité répétée de l'ADN ribosomal nucléaire du blé, contenant toute la région espaceur non transcrit, a été utilisé comme sonde moléculaire pour détecter une éventuelle variabilité génomique chez plusieurs lignées haploïdes doublées androgénétiques (variation gamétoclonale) ainsi que chez des cultures de cals embryogènes et non embryogènes initiées à partir d'embryons immatures et chez des plantes régénérées à partir des cals embryogènes (variation somaclonale). Nous avons montré qu'une variabilité existait dans la longueur de la région espaceur non transcrit de certaines lignées androgénétiques mais, à l'inverse, aucune variation n'a pu être détectée chez les cultures de tissus somatiques et chez les plantes régénérées. De plus, nos expériences tendent à montrer que la région espaceur non transcrit de l'ADN ribosomal du blé représente une sonde tout à fait appropriée au contrôle du bon déroulement d'un processus conduisant à l'obtention de régénérant androgénétiques. Génomes cytoplasmiques : nous n'avons pu détecter une variation de l'organisation des génomes chloroplastiques et mitochondriaux des lignées androgénétiques étudiées. La réponse est différente, pour le génome mitochondrial, lorsque les cultures in vitro sont initiées à partir de cellules somatiques. Nous avons tout d'abord montré que les cultures de cals embryogènes et non embryogènes différaient, entre elles et par rapport à leur cultivar parental, dans l'organisation de leur génome mitochondrial. Ces différences se manifestent soit par la perte de certains fragments de restriction ou par la variation de la stœchiométrie relative de certains autres fragments. Ces variations apparaissent très tôt après l'initiation des cultures in vitro et sont rapidement stabilisées. De plus, la variation détectée chez les cals embryogènes est retrouvée chez des plantes régénérées ayant subi 2 autofécondations : cette variation est donc transmise sexuellement. Enfin, nous avons montré que la spécificité de la variation du génome mitochondrial ne dépendait pas du cultivar parental utilisé mais était corrélée à la potentialité embryogène des cellules en culture.