Étude, par résonance magnétique nucléaire du deutérium, de l'ordre orientationnel local dans un réseau polymère sous contrainte uniaxiale
Auteur / Autrice : | Paul Sotta |
Direction : | Bertrand Deloche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences appliquées |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Résumé
Les réseaux polymères amorphes (élastomères) présentent des propriétés à la fois liquides et solides. A courte échelle spatiale, les chaînes polymères ont un comportement de type liquide ; elles sont très libres de renouveler leurs configurations. Les nœuds du réseau eux sont piégés dans une configuration donnée. L'objectif de ce travail est de caractériser les interactions qui déterminent le comportement local des chaînes. Notre approche a été d'étudier de quelle façon les chaînes sont affectées au niveau des segments par une contrainte uni axiale imposée au système. La résonance magnétique nucléaire du deutérium est une technique qui permet d'avoir accès à la dynamique et à l'ordre orientationnel au niveau des segments de chaine. L'ensemble des résultats, obtenus sur des réseaux polydiméthilsiloxane (PDMS) montrent un effet très important des corrélations d'orientation locales :- Un ordre microscopique uni axial est induit par une contrainte macroscopique uni axiale; il est attribué à un effet collectif de corrélations d'orientation entre segments des chaînes. Des chaînes libres diffusant dans le réseau contraint de même nature chimique que le réseau (PDMS) présentent une orientation locale comparable à celle des chaînes liées aux nœuds, montrant que l'effet des corrélations locales domine l'effet d'étirement des chaînes par les nœuds. - L'ordre induit diminue lorsqu'on dilue le réseau polymère par un solvant ; au contraire le système n'est pas perturbé localement quand on introduit une faible quantité de chaînes libres PDMS. La description de la dynamique des chaînes doit donc prendre en compte le confinement local des chaînes par les chaînes voisines dans l'espace. Un traitement de champ moyen incluant les interactions orientationnelles locales et les contraintes dues aux nœuds du réseau, permet de décrire cet effet collectif.