Identification de sept protéines ribosomiques impliquées dans le contrôle de la fidélité de la traduction chez un Eucaryote : le champignon Podospora anserina
Auteur / Autrice : | Michèle Dequard-Chablat |
Direction : | Marguerite Picard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Jury : | Président / Présidente : André Adoutte |
Examinateurs / Examinatrices : André Adoutte, Joël Bégueret, Régis Mache, Jacques Ninio, Marguerite Picard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Joël Bégueret |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Chez le champignon Podospora anserina, plus de 200 mutations altérant le contrôle de la fidélité de la traduction ont été isolées par divers cribles. Les mutations qui augmentent le taux d'erreurs de traduction se localisent dans 7 gènes appelés ''suppresseurs'' et celles qui augmentent la précision de la traduction appartiennent à 8 ou 9 gènes ''antisuppresseurs''. Des études biochimiques ont montré qu'au moins certaines d'entre elles altèrent les ribosomes cytoplasmiques. L'analyse électrophorétique des protéines ribosomiques d'environ 80 mutants a permis de mettre en évidence des altérations dans 7 protéines ribosomiques appartenant à la sous unité 40S. Nous avons ainsi pu conclure que les gènes su3, su12, AS1, AS6, AS9, et vraisemblablement SU11, sont les gènes de structure des protéines ribosomiques S1, S7, S12, S19, S9 et S8, respectivement. Un autre gène, AS3, pourrait correspondre au gène d'une enzyme de modification de la protéine S29, ou d'un autre composant du ribosome. De même, le gène AS7 pourrait coder pour une enzyme modifiant une protéine ou l'ARN 16S de la petite sous unité ribosomique. Enfin, trois des gènes restants pourrait correspondre aux gènes de structure de facteurs d'élongation ou de terminaison. Par ailleurs, l'analyse physiologique de ces mutations suggère un rôle du taux d'erreurs de traduction au cours de la différenciation et plus précisément de la reproduction sexuée. Enfin, nos résultats suggèrent que des mutations qui augmentent ou qui diminuent la précision de la traduction peuvent affecter le même gène. Cette situation est unique dans la mesure où chez la bactérie Escherichia coli, où le contrôle ribosomique de la fidélité de la traduction a été le mieux étudié, les deux types de mutations altèrent des gènes distincts.